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La lettre d'information de Canopée - janvier 2021 |
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Les bonnes résolutions 2020
Ma lettre au père noël s’est visiblement perdue… Ou les rennes ont fait grève, terrassés par l’inefficacité de la COP25. Le 25 au matin, ma chaussette était vide : pas de billet pour une nouvelle planète. Ai-je été trop méchante ?
Mes vœux ne passeront pas à la trappe. Je relève mes manches. Sans culpabilité artificielle, qui ne m’emmènera de toute façon pas au Paradis, je décide de reprendre mes responsabilités à leur juste niveau. Petit examen de conscience : le ventre lourd des réveillons et ma deuxième chaussette en mode corne d’abondance (benh oui j’en ai une pour les arbres à licornes et une pour les preuves d’amour en forme de bons d’achats), je réalise que cette opulence festive reflète bien mes inconséquences régulières, loin de la sobriété indispensable pour retrouver valeurs et pratiques en harmonie avec l’écosystème dont je dépends. Celui qui se retrouve dans mon assiette, celui que je respire, que je bois… Par bon sens et par manque de moyens, convertis par nature à la cause depuis toujours, mes gestes quotidiens sont déjà empreints des bons réflexes élémentaires, mais trop souvent compromis. Mauvaise journée, je traine sous l’eau chaude. Petite fébrilité, je monte le chauffage. Coup de fatigue, je préfère la voiture à la marche. Etc…
La tradition des bonnes résolutions nous vient des Babyloniens, dans l’Antiquité. Leur religion voulait qu’ils promettent à leurs dieux de rembourser leurs dettes et de rendre les objets qu’ils avaient empruntés, afin de remettre les compteurs à zéro pour la nouvelle année. Cette pratique permettait de mettre de l’ordre dans les relations. Elle a ensuite été reprise par les Romains, qui ont pris l’habitude de faire des promesses à Janus, le dieu aux deux visages (l’un tourné vers le passé, l’autre vers le futur). On ne rendra pas à la terre les espèces disparues, le devrait-on, mais on peut effectivement regarder le massacre qu’on a fait et agir pour rendre l’avenir possible. Conjugués et multipliés, les petits efforts de chacun peuvent avoir un impact. C’est pas le moment d’abandonner ! Encore une fois il ne s’agit pas d’accabler les individus, mais la transition commence chez soi, ou passe forcément par là. En tant que consommateur... 
souvenir de neige
Comment proposer une liste de bonnes résolutions qui ne soit pas moralisatrice mais vraiment réformatrice et adaptée à tous ? Les différences de niveaux de vie et d’engagement rendent la mission impossible mais sans rien de révolutionnaire, malheureusement, en voici une, à modifier, développer, partager…
Je ne dépasse plus les 19° dans mon logement, 16° la nuit. Je coupe le chauffage en cas d’absence (position hors gel). Si vous le faites déjà depuis longtemps bravo, essayez maintenant 17 et 14°. Ça se passe aussi très bien. question d’habitude et de vêtements.
Je boycotte les magasins qui chauffent avec les portes ouvertes et les cafés qui chauffent leurs terrasses.
J’isole mon logement, même si je suis fauché : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-renovation-energetique
Je dégivre régulièrement mon congélo et si j’ai une pièce fraiche, j’y mets un garde manger et n’utilise mon frigo que l’été.
Je lave mon linge à 30°, je n’utilise les programmes + élevés qu’en cas de linge très sal. J’utilise une lessive écologique, vendue au litre dans le même bidon que je réutilise et pour l’adoucissant un verre de vinaigre d’alcool suffit, avec quelques gouttes d’huiles essentielles pour le parfum.
Je n’utilise plus de produits ménagers. Gloire au bicarbonate et au vinaigre blanc !
Je fabrique mes cosmétiques (ateliers zéro déchets au Krill, Onet-le-Château).
J’arrête les produits jetables, je bannis le plastique
D’ailleurs je n’achète plus de bouteilles d’eau en plastique, j’utilise une gourde en verre (bouteille de jus de fruit) ou en inox.
Je laisse tomber mon sèche linge électrique, j’en fait une sculpture d’art postmoderne et je donne les pièces utiles à une recyclerie (Villefranche de rouergue)
Je n’utilise plus le mode veille de mes appareils électriques, je les coupe !
Je ne traine plus sous la douche. Comme pour la vaisselle et le brossage des dents, je coupe l’eau pendant que je savonne. Et évidemment je ne prends plus de bain. Et je transforme la piscine en potager partagé (http://lesincroyablescomestibles.fr/)
J’installe des limiteurs de débit et de pression à tous mes robinets, douche, jet et un système d’économie de chasse d’eau.
Je consulte des guides d’achats écolo avant d’investir dans de nouveaux appareils (https://www.guidetopten.fr/)
Je répare au lieu de craquer pour un nouveau modèle.
Je ne jette pas, je donne à la recyclerie la + proche de chez moi ou à Emmaüs.
Je me contente de mon ancien smartphone et je le fais durer, pareil pour ma tablette, mon ordi… j’arrête de craquer pour tout ce qui est dernier cri alors que j’en ai pas l’utilité.
Pareil pour la mode vestimentaire, j’achète des fringues d’occasion (friperies etc…)
Je choisis un fournisseur d’électricité verte https://www.guide-electricite-verte.fr/
Je n’utilise que du papier recyclé même au bureau où j’ai convaincu mon collègue responsable des achats de défendre et promouvoir des produits éco-responsables.
J’offre un gobelet en terre cuite de mon dernier stage de poterie à tous mes collègues pour arrêter les verres en plastiques
Je n’achèterai plus de meubles en bois qui ne soient pas labellisés « Qualité environnementale » FSC.
Je consomme local, même pour les matériaux de mes travaux, pour éviter les transports polluants.
J’achète moins mais de meilleure qualité, d’occasion…, je prévois d’ailleurs d’organiser des zones de troc momentanées dans ma ville, avec l’aide d’une asso
J’installe une citerne et un circuit d’eau de pluie parallèle à l’eau de ville, permettant d’alimenter en eau pluviale les toilettes, le lave-linge
Je n’achète que des fruits et légumes de saison, qui n’ont pas été cultivés sous serre chauffée
Je mange bio ET local ET sans emballage, donc j’évite le supermarché, je m’inscris à l’amap de mon secteur (www.reseau-amap.org) ou aux locomotivés (https://paniers.loco-motives.fr/)
J’adopte le régime flexitarien : moins de viande (une fois par semaine), d’œufs et de produits laitiers
Quand c’est la fête et que j’achète du poisson, je le choisis en fonction de l’espèce (pas d’espèces menacées et je veille aux périodes de reproduction)
Je n’hésite pas à demander aux commerçants d’où viennent leurs produits, dans quelles conditions d’élevage ou de capture.
Je boycotte l’huile de palme (attention y en a vraiment partout, même en bio).
je me procure le guide « Un coup de fourchette pour le climat », édité par le RAC.
je donne ma voiture à la casse et je marche, je pédale, je prends le bus, le train. S’il n’y a pas de bus dans ma campagne, je demande au maire de mon patelin de s’organiser pour avoir un TAD (la région attend les dossiers).
Je milite en adhérant aux ONG, petites asso ou autres qui défendent l’environnement et participe comme je peux aux actions qu’elles proposent.
Je continue de m’informer, me déformer, me reformer entre deux listes de bonnes résolutions !
Canopée vous souhaite une très bonne année 2020. Pleine de rebondissements !
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